mardi 8 juillet 2008

Les syndicats associés à la gestion des"congés spectacles

Les syndicats associés à la gestion des "congés spectacles"

PARIS, 8 juil 2008 (AFP) - Les confédérations syndicales (CGT, CFDT, CGC,
CFTC, FO) font leur entrée, pour la première fois, au conseil d'administration
des "congés spectacles", la caisse de congés payés des intermittents du
spectacle, a annoncé mardi son nouveau président, Yann Brolli.
L'introduction du paritarisme intervient dans le cadre d'une profonde
réforme interne de cette instance créée en 1939 et dont le bien-fondé a été
récemment mis en cause par la Cour des comptes.
Gérés jusque-là uniquement par les employeurs, les "congés spectacles"
perçoivent leurs cotisations puis reversent les indemnités aux intermittents du
spectacle. Mardi, l'assemblée générale de la caisse a décidé de "rééquilibrer la
composition du conseil d'administration pour introduire le paritarisme et
améliorer le contrôle des pouvoirs publics", a indiqué lors d'une conférence de
presse le producteur Yann Brolli, élu à la présidence de la caisse en mars.
Toutefois, les syndicats demeurent minoritaires avec 5 sièges contre 30
dévolus aux employeurs.
Deux représentants des ministères de tutelle (Culture et Travail) et deux
autres de la Fédération des employeurs du spectacle, de l'audiovisuel et du
cinéma (FESAC), complètent aussi le conseil d'administration qui ne sera plus
cantonné à un rôle de consultation.
Pour Jean Voirin, secrétaire général de la fédération CGT des Spectacles,
"l'assemblée générale peut mieux faire que des strapontins pour les salariés".
"Depuis des années, nous demandons une vraie gestion paritaire", a précisé
M. Voirin à l'AFP.
Dans un rapport définitif portant sur 2003-2005, la Cour des comptes a
relevé en mars de multiples dysfonctionnements, contestant même le bien-fondé de
l'existence de la caisse.
Selon son nouveau président, "les +congés spectacles+ se sont mis depuis en
ordre sur toutes les critiques de la Cour des comptes par l'amélioration du
fonctionnement et la mise en place d'un contrôle de gestion, au point que la
caisse ambitionne une certification au label de qualité ISO dans les deux ans".
A la suite du rapport de la Cour des comptes, une enquête a été confiée à
l'Inspection générale des affaires sociales à l'initiative des deux ministères
de tutelle. Un rapport doit être rendu en décembre.
jfg/pr/abx