Le Conseil supérieur de l'AFP "rejette" une plainte de l'UMP
ATTENTION - REVOICI avec coquille corrigée au dernier paragraphe ///
Le Conseil supérieur de l'AFP a rejeté la plainte formulée contre l'Agence par l'un des porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, qui lui reprochait de ne pas avoir traité des communiqués de son parti sur la condamnation de Ségolène Royal, a-t-on appris lundi.
"La plainte de M. Lefebvre est rejetée", indique le président du Conseil supérieur de l'Agence, Jean-Pierre Leclerc, dans un courrier daté du 18 juillet et adressé à M. Lefebvre et au PDG de l'AFP, Pierre Louette.Dans une lettre adressée à M. Louette le 1er mai, M. Lefebvre estimait que,
par deux fois, l'UMP avait été "confrontée à une obstruction volontaire" de l'AFP concernant des communiqués du parti relatifs à la condamnation de l'ancienne candidate PS à la présidentielle. "Il appartient à l'Agence France-Presse, qui n'est soumise à aucune obligation statutaire de retranscription systématique des +communiqués+ des partis politiques dont elle est destinataire, de déterminer, parmi ceux-ci, ceux dont le contenu mérite d'être partiellement ou intégralement repris par le biais d'une ou de plusieurs dépêches et ceux qui n'apportent aucun élément susceptible de justifier une telle diffusion, à la condition expresse que ce choix ne porte
aucunement atteinte à l'exactitude et à l'objectivité de l'information dispensée", souligne le Conseil.
Dans ces conditions, poursuit le Conseil, "M. Lefebvre n'est pas fondé à soutenir que, par les faits en cause, l'Agence France-Presse aurait méconnu les obligations fondamentales énoncées à l'article 2 de la loi du 10 janvier 1957 portant statut" de l'AFP.
Le Conseil supérieur de l'AFP avait entendu le 8 juillet les observations de -notamment- MM. Lefebvre, Louette et Denis Hiault, directeur de l'information de l'Agence.
Le Conseil supérieur de l'AFP a pour mission de "veiller aux obligations fondamentales" de l'Agence qui sont l'indépendance vis-à-vis de tout "groupement idéologique, politique ou économique", la fourniture "de façon régulière et sans interruption, d'une information exacte, impartiale et digne de confiance" et le maintien d'un "réseau d'établissements lui conférant le caractère d'un organisme d'information à rayonnement mondial". Il compte huit membres: un membre du Conseil d'Etat, un magistrat de la Cour de cassation, deux représentants des directeurs des entreprises éditrices de quotidiens, un journaliste, un représentant de l'audiovisuel public et deux personnalités ayant représenté la France à l'étranger. L'AFP travaille depuis des mois à la mise en place d'un système de médiation, afin notamment d'expliquer ses méthodes et règles éditoriales en s'inspirant de modèles existants dans de grands médias tout en prenant en compte les spécificités de l'Agence, fournisseur des médias plus souvent qu'en contact
direct avec le public.
AFP heg-ms/na
La réaction de Frédéric Lefebvre et de l'UMP:
Direction de la Communication
Service de presse
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
L’UMP prend acte de la décision du Conseil Supérieur de l’AFP dont elle a eu connaissance par un appel téléphonique de l’AFP précédant la dépêche de 17h06.
Nous attendons désormais de voir si les aménagements promis par l’AFP dont elle fait état dans la dépêche et qu’elle a évoqués devant le Conseil supérieur le 8 juillet dernier - notamment la mise en place d’un médiateur pour répondre aux dysfonctionnements en son sein - se concrétiseront effectivement dans les semaines qui viennent. Dans le cas contraire, l’UMP étudiera toutes les voies de recours et par ailleurs se réserve légitimement la possibilité de saisir à nouveau le Conseil supérieur de l’AFP sur le défaut de traitement pendant 48h des réactions de l’UMP sur la présentation du Livre blanc sur la Défense.
Frédéric LEFEBVRE
Dominique PAILLE
Porte-paroles