mercredi 9 juillet 2008

35 heures : la réaction de la CGC

35H : un plafond de forfait à 235 jours serait "un retour au siècle dernier"
(CFE-CGC )


PARIS, 7 juil 2008 (AFP) - La CFE-CGC s'est indigné lundi de la volonté du
gouvernement de voir fixer à 235 jours le plafond des forfait jours des salariés
"autonomes" (dont les cadres), au lieu de 218 actuellement, ce qui constituerait
pour elle un "retour au siècle dernier".
"Cette limite correspond, en fait, à une année pleine (365 jours) de
laquelle on retire les jours de congés (25), les samedis (52), les dimanches
(52) et le 1er mai !", explique la CFE-CGC dans un communiqué.
"Que deviennent dès lors les congés d'ancienneté et les autres jours fériés?
Ces salariés pouvant travailler jusqu'à 13 heures par jour, seront-ils
sollicités de 08H00 à 21H00 les 24 et 31 décembre?", interroge la centrale des
cadres, qui a déjà annoncé son intention de déposer un recours sur ce sujet à la
Cour européenne des droits de l'Homme.
"L'augmentation relative de leur pouvoir d'achat --les jours travaillés
au-delà de 218 jours ne seront majorés que de 10% (au lieu de 25%, ndlr)--
suffira-t-elle à payer leurs médicaments anti-stress pas ou peu remboursés par
la Sécurité sociale ou à supporter les frais de leur avocat chargé de leur
divorce?", s'indigne-t-elle, avant d'ajouter: "Pour la CFE-CGC , tout cela a
assez duré!".
Les députés doivent voter les nouveaux plafonds des forfaits par défaut des
cadres et des salariés "autonomes" dans le cadre de l'examen du projet de
réforme des 35 heures en cours à l'Assemblée nationale.
Un amendement Nouveau Centre prévoit de le fixer à 235 jours et un autre UMP
à 250 jours. Certains députés de la majorité se sont prononcés pour que ces
plafonds ne soient pas fixés dans la loi mais négociés entreprise par
entreprise.
sva/im/sd