vendredi 27 février 2009

RADIO FRANCE :JOFFRIN POURRAIT REMPLACER CLUZEL

Laurent Joffrin dans la "short-list" de Nicolas Sarkozy pour Radio-France.
LE 26 FEVRIER 2009 17H14 | PAR
RENAUD REVEL

Le directeur de la rédaction de Libération, Laurent Joffrin, figure dans le dernier carré, dans la « short-list », des personnalités pressenties pour remplacer Jean-Paul Cluzel à la présidence de Radio France, nous indique t-on à l’Elysée.
C’est en mai prochain qu’expire le mandat de l’actuel PDG de la Maison ronde, un patron en partie affaibli, nous dit-on, par la tonalité de certaines des chroniques récentes de l’humoriste Stéphane Guillon, à l’antenne de France Inter. Ce qui est, au passage, proprement scandaleux si telle serait la raison avancée, en privé, pour justifier la non-reconduction de Cluzel...

Car des informations de la meilleure source tendent à indiquer, en effet, que Jean-Paul Cluzel ne sera pas reconduit dans ses fonctions au printemps. Nicolas Sarkozy semble décidé, ajoute t-on du côté du Château, à nommer un journaliste à la tête de l’entreprise, maison-mère de France Inter, de France Culture, de France Info, de France Musique et de France Bleu.

Le nom de Laurent Joffrin constituerait une vraie surprise et un « coup » politique pour Nicolas Sarkozy. En effet, la nomination à ce poste du patron de « Libé », ( avec lequel le chef de l’Etat a eu de violents désaccords, dans un récent passé), aurait valeur de symbole : un choix d’ouverture habile qui tairait les contestations de l’opposition, où l’on a sévèrement critiqué le nouveau mode de désignation des patrons de chaînes par l’exécutif.

Parmi les autres noms cités, figurent ceux du PDG de l’INA, Emmanuel Hoog, de l’ancien directeur de France Culture et conseiller de Jean-Paul Cluzel, David Kessler ou encore de l’ancien patron du Monde, Jean-Marie Colombani, bien que l’age de ce dernier constitue un obstacle.

RFO PORTE PLAINTE CONTRE LE LKP

LEPOINT.FR - le patron de RFO porte plainte contre le coup de force du LKP
Par Emmanuel Berretta (avec agence)



Yves Garnier, directeur général de RFO, a déposé plainte consécutivement à l'invasion des locaux de RFO Guadeloupe, à Baie-Mahault, jeudi, par une centaine de militants du collectif LKP. Les manifestants ont pris l'antenne durant 30 minutes. Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a condamné "avec la plus grande fermeté" cette prise d'antenne intempestive et promet, de son côté, des "poursuites judiciaires".

"Cette pression à l'égard des salariés de RFO est une forme d'intimidation totalement inacceptable, ajoute MAM dans un communiqué. Elle ne peut que nuire à l'objectif partagé par tous d'un retour à des conditions de vie et d'activité normales pour tous les Guadeloupéens." Victorin Lurel, président socialiste du conseil régional de Guadeloupe, a également regretté cette situation "inacceptable en démocratie".

L'antenne de RFO Guadeloupe, silencieuse du fait des grèves, a diffusé depuis 12 h 45 (heure locale) musique et chansons militantes. À Paris, au siège de RFO (groupe France Télévisions), la direction est restée impuissante face à la situation. Il n'y avait aucun moyen de couper l'antenne depuis la métropole. Du reste, l'une des revendications du LPK consiste à refuser de rapatriement du signal technique de RFO à Paris, comme il en est question dans le cadre de la réforme de France Télévisions. Les Guadeloupéens sont privés de télévision depuis plusieurs semaines, à l'exception de quelques films et quelques flashes info.

jeudi 26 février 2009

VIE PRIVEE - VIE PUBLIQUE :ROYAL ATTAQUE MATCH

Ségolène Royal va assigner Paris Match en justice


Demandant qu'on la "laisse un peu tranquille", Ségolène Royal a dit son intention de porter plainte contre Paris Match après la publication en Une de l'hebdomadaire de photos la montrant en compagnie d'un homme présenté comme son nouveau compagnon.
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, la direction du magazine demande d'"arrêter l'hypocrisie".
"Ce sont des photos volées, ce ne serait pas dommage si on me laissait un peu tranquille", a déclaré à la presse l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle.
Revendiquant le droit à la protection de sa vie privée, elle a dénoncé un "télescopage" entre sa visite en Guadeloupe, au coeur du conflit social, et son séjour privé dans la station balnéaire espagnole de Marbella qui fait l'objet du reportage de Paris Match.
L'avocat de Ségolène Royal, Jean-Pierre Mignard, a adressé mercredi une lettre de mise en demeure au magazine après avoir appris qu'il s'apprêtait à publier ces clichés, pris mi-février.
Paris Match a malgré tout publié les photos, déplore-t-on dans l'équipe de la dirigeante socialiste qui évoque une volonté politique d'éclipser son voyage en Guadeloupe. La présidente de la région Poitou-Charentes a regagné Paris mercredi après cette visite dénoncée comme une "récupération" politique par l'UMP.
"ARRÊTONS L'HYPOCRISIE"
"On mélange la vie privée et sa vie de femme publique. C'est une entreprise de déstabilisation politique", s'est indigné Jean-Louis Bianco, l'un des proches de Ségolène Royal, sur Europe 1.
Paris Match, dans une "mise au point", souligne pour sa défense la volonté de Ségolène Royal "d'exister médiatiquement".
"En apparaissant en Guadeloupe à titre personnel, en marge des négociations gouvernementales et sans aucun mandat du Parti socialiste, Ségolène Royal prouve sa volonté d'exister médiatiquement dans la perspective des scrutins à venir", déclare la direction.
"Quatre jours auparavant, en apparaissant au bras d'un compagnon dans les rues de la station balnéaire de Marbella pendant les vacances scolaires, elle donne le signe qu'elle n'est plus seule et qu'elle est prête à ouvrir un nouveau chapitre de sa vie. Les clichés réalisés par des photographes de presse dans les rues de Marbella sont l'illustration de ce changement", dit-elle.
"Pourquoi les photographes bienvenus pour couvrir sa présence à Pointe-à-Pitre ne le seraient pas dans les rues de la station balnéaire espagnole? Arrêtons l'hypocrisie", conclut-elle rappelant que Ségolène Royal est apparue sept fois en couverture de Paris Match au cours des deux dernières années.
Laurence Parisot a apporté jeudi son soutien à Ségolène Royal. "Elle a raison d'être choquée, les limites sont trop souvent dépassées" dans la presse française, a estimé la présidente du Medef sur Europe 1.
En plus de la photo de couverture, Paris Match publie trois clichés de la présidente de la région Poitou-Charentes se promenant dans les rues de Marbella main dans la main avec un homme d'affaires inconnu du grand public, André Hadjez.
Laure Bretton et Sophie Louet, édité par Gilles Trequesser

mercredi 25 février 2009

AFP:CELA VA MAL AUSSI

Touchée par la crise de la presse, l'AFP étudie un plan de départs volontaires

LE MONDE | 25.02.09 | 15h06 • Mis à jour le 25.02.09 | 15h06

La crise de la presse n'épargne pas l'Agence France-Presse (AFP). Deux mois après avoir été reconduit dans sa fonction de président de l'agence et après la signature du contrat d'objectifs et de moyens (COM) avec l'Etat, Pierre Louette a adressé, jeudi 19 février, une lettre aux directeurs et contrôleurs de gestion de l'AFP pour leur détailler "les mesures d'économies" à prendre pour 2009.
"Nous serons sans doute amenés à envisager un nouveau plan de départs, sur la base du volontariat, qui pourrait concerner toutes les catégories professionnelles", écrit-il. Il évoque le gel des salaires, la réduction des piges ou celle des frais de mission et se dit prêt à engager "très prochainement" des discussions sur ces sujets avec les partenaires sociaux.
"Nous souffrons d'une crise d'une profondeur exceptionnelle qui mettra du temps à se résorber", justifie M. Louette. Il cite une note récente de la direction financière qui estimait à 2,4 millions d'euros "l'écart négatif" au budget 2009, précisant que celui-ci pourrait atteindre ou dépasser les 5 millions d'euros en raison de la crise économique mais aussi du fait de relations commerciales de plus en plus dégradées avec la presse quotidienne régionale (PQR), qui représente près de 17 millions d'euros par an d'abonnements.
Dans un tract diffusé le 24 février, le syndicat SNJ-CGT interpelle le président de l'AFP : "Dans son projet de casse, de nos carrières, de nos salaires, de nos métiers et de nos conditions de travail, M. Louette trouvera les syndicats, et notamment le SNJ-CGT, sur son chemin." La veille, le syndicat SUD affirmait dans un communiqué que "toutes ces annonces ne sont ni le résultat direct de la crise économique, ni celui de la révolution technologique multimédia mais la conséquence de décisions politiques prises par le gouvernement."
SUD a d'ailleurs décidé de mettre en ligne le texte du COM dont le contenu détaillé n'avait jusqu'alors pas été dévoilé. Dans ce document qui fixe les règles du jeu sur la période 2009-2013, l'AFP s'engage à augmenter ses recettes commerciales de 4,7 % par an. Elles devraient passer de 168 à 203 millions d'euros. La hausse des abonnements de l'Etat, qui représentent près de 40 % de ses ressources, étant limitée à 1,8 % par an.
Dans le même temps, les charges de personnel ne devraient progresser que de 2,84 % par an. Pour cela, l'AFP souhaite miser sur les produits multimédias et les régions en forte croissance. En parallèle, elle envisage de "sceller une nouvelle alliance avec la PQR". L'idée étant "de développer un portail d'information en langue française fédérant les efforts de la PQR pour l'information locale et régionale et de l'AFP pour l'information nationale et internationale".
Pour concrétiser ces projets, l'AFP se dit prête à redéployer 10 % de ses journalistes en France "vers" ses nouvelles priorités. L'agence veut aussi investir 30 millions d'euros dans un nouveau système de production multimédia qui serait financé à hauteur de 20 millions d'euros par l'Etat. Dans cette évolution vers une rédaction multimédia, l'AFP n'exclut pas de devoir quitter son immeuble de la place de la Bourse à Paris.
Enfin, le COM aborde le changement de statut de l'AFP. Celui-ci, fixé par une loi de 1957, a fait de l'agence une société de droit commercial, sans actionnaire, ni capital, et administrée par des représentants de la presse, de l'Etat et du personnel. Le gouvernement a demandé dans une lettre de mission à M. Louette de réfléchir à une "modernisation du statut" et d'étudier "les avantages et les inconvénients d'une évolution vers un statut de société, qui pourrait permettre une participation des salariés au capital de l'entreprise." M. Louette a jusqu'au 31 mars pour rendre sa copie.
Laurence Girard et Daniel Psenny

RFI:VENT DEBOUT CONTRE LE PLAN SOCIAL

Les salariés de RFI sont toujours mobilisés contre le plan social

LE MONDE | 24.02.09 | 16h09 • Mis à jour le 25.02.09 | 15h52

C'est l'attente à Radio France Internationale (RFI). Depuis l'annonce d'un "plan de modernisation", début janvier, qui prévoit la suppression de 206 postes, sur plus d'un millier de salariés, et la fin de l'émission en six langues (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien), les personnels de la radio multiplient les initiatives pour ne pas se faire oublier.
Financement. Les ressources de RFI dépendent à 95 % de la redevance et des subventions de l'Etat, via le ministère des affaires étrangères et les services du premier ministre. La radio a bénéficié d'un budget de 137 millions d'euros pour 2008.
Effectifs. La station compte plus d'un millier de salariés, dont 465 journalistes, 206 personnels administratifs, techniques et de production, 365 cadres et un réseau de 600 correspondants dans le monde.
Audiences. En 2007, RFI s'appuyait sur 46 millions d'auditeurs dans le monde, dont 27,5 millions en Afrique, 10,5 millions au Moyen-Orient et au Maghreb, 4,2 millions en Amérique, 2,2 millions en Europe (dont près d'1 million en Ile-de-France) et 1,7 million en Asie et Océanie.
Production. RFI diffuse 393 heures par semaine en français et en langues étrangères - soit 56 heures par jour sur 200 flux différents - et compte 580 radios partenaires dans 125 pays.


"Nous essayons de continuer à travailler normalement face à une direction qui veut passer en force. La modernité ne signifie pas être chômeur", dit Elisa Drago, déléguée SNJ-CGT au comité d'entreprise qui, avec ses collègues, a refusé de signer un "accord de méthode" sur une éventuelle procédure de licenciements.
Depuis, chaque partie campe sur ses positions. Les syndicats (FO, SNJ, CGT) ont assigné en référé la direction de RFI au tribunal de grande instance de Paris, le 5 mars, pour des irrégularités dans les procédures de présentation du plan social. "Ce plan n'a ni queue ni tête", expliquent les représentants syndicaux en rappelant que lors de la nomination d'Alain de Pouzilhac en juin 2008 à la présidence de RFI, celui-ci leur avait déclaré "qu'il ne venait pas ici pour licencier".

"VOLONTÉ DE SABORDAGE"

Malgré la durée de la procédure, les syndicats se félicitent du succès rencontré par la pétition "contre le démantèlement de RFI". S'adressant en priorité aux salariés de l'audiovisuel public et aux auditeurs, elle a recueilli plus d'un millier de signatures dont de nombreuses personnalités étrangères.
Hervé Bourges, ex-directeur général de RFI, en est un des signataires et a publié, le 9 février, un appel à sauver la radio dans "TeleVisions", le supplément hebdomadaire du Monde. Les syndicats de RFI ont fait paraître dans Libération une lettre ouverte au président Sarkozy pour lui demander "le retrait du plan social".
"Vous avez l'ardente obligation morale de le faire !", écrivent-ils. "Nous avons plus d'auditeurs, et de loin, que RTL, Europe 1, France Inter et France Info réunis", poursuivent les signataires qui, malgré leur demande, n'ont pas été reçus à l'Elysée.
Tout juste ont-ils été reçus par le conseiller audiovisuel de Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication. "On se moque de nous, ils veulent casser la radio", s'indigne une journaliste pour qui "il y a clairement une volonté de sabordage".
Pourtant, le 13 février, l'Etat a confirmé la recapitalisation de RFI, à hauteur de 16,9 millions d'euros, somme correspondant au déficit des trois dernières années. Vers la mi-mars, dès que la loi sur la réforme de l'audiovisuel sera promulguée, après l'étude des différents recours au Conseil constitutionnel, RFI deviendra une filiale à 100 % de la nouvelle holding de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) qui chapeautera également France 24 et TV5 Monde.
"Cette recapitalisation confirme l'engagement et le soutien de l'Etat à l'AEF et permettra à RFI de redéployer sa stratégie sur des bases économiques et financières saines, sans être pénalisée par l'accumulation de déficits antérieurs", précise la direction de RFI.
"Il faut en finir avec la culture du déficit", souligne M. de Pouzilhac. Les syndicats contestent l'ampleur de celui-ci en s'étonnant qu'il "enfle" d'un comité d'entreprise à l'autre. "La direction y inclut des assignations de l'Ursaff, ainsi que des indemnités de licenciement qui ne correspondent pas au déficit structurel", explique Mme Drago.
Outre la demande d'abandon du plan social, les syndicats dénoncent "un conflit d'intérêt" entre les dirigeants de RFI et leurs activités extérieures qui, selon eux, pourrait nuire à la crédibilité de la radio, notamment à l'étranger.
"Non seulement notre directrice générale, Christine Ockrent, est l'épouse du ministre des affaires étrangères, mais Alain de Pouzilhac cumule ses fonctions avec une présidence dans un groupe de casinos exploitant vingt établissements de jeux d'argent en France", soulignent-ils.
Pour M. de Pouzilhac, "c'est une blague ! Je suis non-exécutif dans trois conseils d'administration à l'extérieur de l'AEF".
Daniel Psenny

mardi 24 février 2009

RELATER:EST-CE ETRE COMPLICE?UN DELICAT PROBLEME DE DEONTOLOGIE

Toulouse: une journaliste poursuivie pour violences dans une affaire inédite
Par Dorothée MOISAN
PARIS, 24 fév 2009 (AFP) - Une journaliste qui voulait dénoncer les méfaits
de la suspension, pratique qui consiste à se faire suspendre par des crochets
plantés dans le dos, a été renvoyée devant des magistrats toulousains qui
devront déterminer fin mars si elle s'est ou non rendue complice de violences.
Le 8 octobre 2006, M6 avait diffusé dans son émission Zone interdite un
reportage sur les modifications corporelles (piercing, scarification...) chez
les jeunes.
Le sujet, d'Isabelle Cottenceau de la société de production TAC Presse,
montrait un adolescent qui expliquait tout à fait librement avoir décidé de
s'offrir une "suspension" pour ses 18 ans et sa mère, qui lui avait donné son
accord.
Les images de la suspension à proprement parler n'avaient pas été diffusées.
En outre, à l'issue du reportage, un psychiatre et une avocate étaient
intervenus sur le plateau de Zone interdite pour condamner une telle pratique.
"Je voulais témoigner pour dénoncer ces pratiques, mais en aucun cas les
cautionner", se défend aujourd'hui la journaliste.
"Loin de relever d'une quelconque complaisance à l'égard de cette pratique,
ce reportage consistait précisément à en dénoncer les dangers et à porter à la
connaissance du public ce type de comportement extrême", renchérit TAC Presse,
pour qui la jeune femme "ne faisait qu'exercer sa profession de journaliste,
c'est-à-dire informer, y compris sur des sujets dérangeants".
Un point de vue retoqué par le parquet de Toulouse qui en 2006 a décidé
d'ouvrir une enquête aboutissant au renvoi en correctionnelle des organisateurs
de la suspension pour "violences volontaires avec arme et en réunion" et de la
journaliste pour "complicité de violences", un délit passible de 5 ans de prison
et 75.000 euros d'amende.
Choqué que celle-ci ait "exhibé un jeune de 17 ans auprès de la France
entière", Me Georges Catala qui défend le jeune et son père, parties civiles,
accuse Isabelle Cottenceau d'avoir "largement contribué" à cette suspension.
De son côté, TAC Presse s'étonne que la journaliste soit inquiétée et pas la mère.
"Si à chaque fois qu'un journaliste filme un délit, que ce soit un trafic de drogue ou de faux papiers, il devait se retrouver en correctionnelle pour
complicité des faits qu'il filme ou décrit, ce serait le métier même de
journaliste qui serait criminalisé", renchérit l'avocat de la journaliste, Me
Richard Malka.
Epinglant une situation "hallucinante", il dit ne pas avoir connaissance
"d'un seul cas de ce type dans les annales judiciaires".
"C'est totalement inédit", confirme Me Basile Ader, avocat spécialiste des
questions de presse qui se souvient toutefois d'un cas à la fin des années
1990.
Une journaliste ayant acheté un billet d'avion pour dénoncer un trafic de
billets avait été condamnée pour faux, le tribunal estimant qu'une fraude
commise dans le cadre d'un reportage n'en était pas pour autant justifiable.
Le procès se tiendra le 24 mars devant la 5e chambre du tribunal
correctionnel de Toulouse.

CONSEIL CONSTITUTIONNEL: TAXES RETOQUEES?FINANCEMENT RETOQUE

C’est le 3 mars que le Conseil Constitutionnel rendra son avis sur la récente loi sur l’audiovisuel, instituant, notamment, la suppression de la publicité sur France Télévision et la nomination des PDG de chaînes par l’exécutif.

Selon quelques confidences, à prendre avec beaucoup de précautions, il semble que ce dernier point, qui fait polémique dans les rangs de l’opposition et pas seulement, on le sait, ne fasse pas l’objet d’une quelconque réserve de la part des sages.

En revanche, le recours à un certain nombre de taxes, (Internet et téléphonie mobile), destinées à financer France Télévisions, pourrait faire l’objet de remarques de la part du Conseil Constitutionnel, voire même d’un avis négatif. Un tel cas de figure serait un cataclysme: il mettrait en pièces, en effet, toute la nouvelle architecture du financement des chaînes publiques.
l'Express 23/02/09

jeudi 19 février 2009

TF1:L'HEURE DES VACHES MAIGRES

Pour surmonter la crise, TF1 réduit la voilure. Nonce Paolini a annoncé jeudi un plan d'économies de 60 millions d'euros pour l'année en cours, portant sur l'ensemble des activités du groupe. En guise de perspectives, le pdg de TF1 table sur un chiffre d'affaires consolidé en repli de 9 % pour l'exercice 2009.

Les résultats financiers du groupe TF1 sont à l'image de l'économie générale. En 2008, le résultat net (164 millions d'euros) recule de 28,1 %. Les recettes publicitaires issues de l'antenne de TF1 s'élèvent à 1,6 milliard (- 4,1 % par rapport à 2007) tandis que le coût de la grille reste stable (1 milliard d'euros, en hausse de 0,4 %). En dépit de cette conjoncture morose, TF1 distribuera un dividende de 0,47 euro par action le 22 avril 2009.

Après dix années de croissance forte (30 millions de plus chaque année), la hausse des droits sportifs acquittés par la chaîne a été maîtrisée (4 millions d'euros). Par ailleurs, Nonce Paolini a engagé au cours de l'année 2008 des efforts de rationalisation en réduisant les charges internes (15 millions d'euros d'économies), en cessant les activités non rentables (un gain de 9 millions d'euros), en renégociant des contrats à la baisse (8 millions d'euros d'économies). A contrario, la restructuration du groupe a coûté 42 millions d'euros.

samedi 14 février 2009

CRISE A FRANCE24.L'ARRIVEE DE CHRISTINE OCKRENT ARRANGERA-T-ELLE LES CHOSES?

Le départ de plusieurs journalistes crée un malaise à la rédaction de France 24
LE MONDE | 12.02.09 | 15h32
Les restructurations continuent sur France 24. Après les départs mouvementés, fin 2008, de Grégoire Deniau, directeur de la rédaction de la chaîne de télévision, Bertrand Coq, rédacteur en chef, et Ulysse Gosset, qui animait "Le Talk de Paris" (Le Monde du 3 décembre 2008), c'est au tour d'Agnès Levallois, directrice adjointe de la rédaction chargée des contenus en langue arabe. Elle a quitté début février la chaîne française d'information internationale à la suite d'un "différend stratégique" avec la direction sur le devenir de l'antenne arabe.
Une chaîne au budget de 90 millions d'euros
Mission. France 24, chaîne d'informations internationales, a été créée le 6 décembre 2006. Elle diffuse ses programmes vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur le câble, le satellite et le Web, en français, en anglais et en arabe.
Organisation. Elle fait partie de la future holding de l'Audiovisuel extérieur de la France avec RFI et TV5 Monde, et dépend des services du premier ministre. Son budget (90 millions d'euros) est voté par le Parlement. Elle compte 450 salariés, dont 260 journalistes.
Le départ de la journaliste, qui travaillait pour France 24 depuis son lancement en décembre 2006, s'est fait "d'un commun accord", selon la direction de la chaîne. Il s'accompagne de celui de Moktar Gaouad, rédacteur en chef du canal arabe de France 24.
Ces départs ont suscité une vive émotion au sein de la chaîne, car ils interviennent à quelques semaines du développement de la diffusion de France 24 en langue arabe. A partir d'avril, la chaîne devrait en effet diffuser dix heures d'émissions quotidiennes (contre quatre actuellement) sur le canal arabe qui, selon la direction, est un axe essentiel.
La société des journalistes de France 24 a été reçue par Vincent Giret, le directeur de la rédaction, qui "assume" la décision de se séparer de Mme Levallois en raison de "dysfonctionnements" au sein du desk arabe. "A quelques semaines du lancement de la nouvelle version de la chaîne en langue arabe, il ne nous paraît pas très judicieux de débarquer la journaliste qui l'a développée depuis ses débuts", indique Lucas Menget, le président de la Société des journalistes (SDJ).
Cette restructuration est appliquée au moment où la direction de France 24 veut rapprocher la rédaction arabe de la chaîne et celle de Monte Carlo Doualiya, filiale de Radio France Internationale (RFI) qui, désormais, fait partie de la holding de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) avec TV5 Monde. "Il n'est pas question de fusion", précise M. Giret.
CHANGEMENT DE STATUTS
Pour diriger ce nouveau pôle, la direction de France 24 aurait approché Sami Kholaib, chargé de l'antenne et du développement de Monte Carlo Doualiya et Nahida Nakad, grand reporter à TF1.
Jeudi 12 février, le directoire de France 24 doit se réunir pour changer les statuts de la chaîne après le désengagement de TF1 et France Télévisions, qui avaient chacun 50 % du capital.
Désormais, France 24 est propriété à 100 % d'AEF. Le conseil de surveillance et le directoire de la chaîne devraient être supprimés pour faire place à un nouveau conseil d'administration. Composé au plus de 18 membres, parmi lesquels devraient siéger Alain de Pouzilhac, président d'AEF, et Christine Ockrent, directrice générale de la holding, le conseil sera ouvert à trois représentants du personnel qui auront un droit de vote. M. de Pouzilhac deviendrait PDG de France 24 et Mme Ockrent devrait voir ses attributions étendues sur la chaîne.
En revanche, Gérard Saint-Paul, membre du directoire et directeur général chargé de l'information, ne devrait plus faire partie du nouveau conseil d'administration. Cet organigramme de la direction suscite des inquiétudes en interne.
"Il n'y a aucune inquiétude à avoir", assure M. de Pouzilhac, soulignant que le rapport de la Cour des comptes "apporte de solides arguments à la création de la holding AEF" et "conforte le principe même" de sa création (Le Monde du 9 février). La constitution et les statuts de cette holding seront définitivement validés par la promulgation de la loi sur l'audiovisuel public, encore soumise à l'avis du Conseil constitutionnel.
Daniel Psenny
Article paru dans l'édition du 13.02.09.

CHRISTINE OCKRENT NOMMEE A FRANCE24

Christine Ockrent à la tête de France 24
Lepoint.fr
13/02/2009
Comme les rumeurs l'annonçaient depuis plusieurs jours, Christine Ockrent, 64 ans, a été nommée directrice générale de France 24. L'information a été officialisée aujourd'hui, selon Lepoint.fr. "L'épouse de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, prend ainsi les commandes de la chaîne étatique censée rayonner à l'étranger", affirme le site internet du Point.