Adaptation des droits d'auteur des journalistes à l'ère numérique
PARIS (AFP) — Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi que le régime des droits d'auteur des journalistes serait adapté à l'ère numérique, par le remplacement d'un droit lié à la publication dans un support, par un droit lié à un temps d'exploitation.
Clôturant les Etats généraux de la presse qu'il avait convoqués à l'automne, le chef de l'Etat a observé que dans cette matière, "le statu quo est absolument impossible".
Pour lui, la proposition faite par les Etats généraux est "équilibrée" même s'il faudra "aller plus loin plus tard".
Cette proposition consiste à "remplacer un droit lié à un support par un droit lié à un temps d'exploitation de 24 heures", a détaillé M. Sarkozy.
"Pour la première fois on sort chacun de sa ligne Maginot" qui veut que, selon les demandes initiales des journalistes, "l'article doit être payé autant de fois qu'il est publié".
"C'est un premier pas", a jugé le président de la République, appelant journalistes et éditeurs à poursuivre dans le sens de ce dialogue.
"Il y a une marge de manoeuvre collective au sein des entreprises de presse, y compris sur la question de la cession des droits à plusieurs titres au sein d'un même groupe, même si de mon point de vue, donner une identité propre à chaque journal est quand même la meilleure façon de fidéliser ses lecteurs", a nuancé M. Sarkozy.
"Je sais bien que 24 heures, c'est un peu court", a-t-il glissé.
Cependant la ministre de la Culture Christine Albanel "proposera aux législateurs cette solution dans les meilleurs délais", selon M. Sarkozy.