Réforme audiovisuel  : le Conseil constitutionnel valide l'essentiel
    
    PARIS, 3 mars 2009 (AFP) - Le Conseil constitutionnel, qui avait été saisi 
par les sénateurs socialistes de la loi sur la réforme de l'audiovisuel  public, 
a validé l'essentiel du texte, a-t-on appris mardi auprès du Conseil.
    Les sénateurs socialistes avaient demandé au Conseil de censurer les 
articles sur la nomination des présidents de chaînes et la suppression de la 
publicité, jugeant qu'ils allaient restreindre l'indépendance de France 
Télévisions.
    Le Conseil a donné son aval à la nomination des présidents de France 
Télévision et de Radio France par le président de la République, après avis 
conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel  (CSA) et de commissions du 
Parlement, qui peuvent exercer un droit de veto à la majorité des trois 
cinquièmes.
    Pour la révocation des présidents, un point a été censuré : la loi prévoyait 
que l'avis du Parlement se situait sur le même plan que pour la nomination, 
c'est-à-dire qu'il pouvait exercer un droit de veto à la majorité des trois 
cinquièmes. Cette possibilité a été annulée car non prévue par la Constitution, 
et l'avis du Parlement devient simplement consultatif. Le reste de la procédure 
est validé.
    Enfin, l'article prévoyant la suppression de la publicité et la création 
d'une taxe nouvelle pour compenser la perte de recettes a été validé à une 
réserve près, qui précise les modalités de la compensation financière prévue par 
l'Etat.
    "Il incombera à chaque loi de finances de fixer le montant de la 
compensation financière", précise le Conseil constitutionnel, alors que la loi 
ne faisait que prévoir cette compensation financière, sans précision.
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