vendredi 27 juin 2008

COMMUNIQUE du SPC-CGC, suite à la remise du rapport de la commission Copé

TELE PUBLIQUE : SARKOZY, Enfin les arbitrages !

Le Président de la République a tranché ne reprenant, en fait, que très peu des préconisations de la Commission Copé contrairement à ce que soutient ce dernier.Le Chef de l’État a, en réalité, décliné de façon plus approfondie les pistes qu’il avait lui-même lancées dès le 8 Janvier.

Sur le financement de l’audiovisuel public, le SPC note que les opérateurs et les chaines privées seront mis à contribution à un niveau plus important que la commission Copé le préconisait.C’est la moindre des choses compte tenu de la deuxième coupure de publicité qui leur est octroyée. Ne pas le faire aurait été un véritable scandale.

Le SPC se félicite, par ailleurs, que Nicolas Sarkozy n’ait pas retenu l’idée d’impliquer RFI et l’INA dans ce financement et qu’il ait décidé de maintenir la publicité sur RFO. La supprimer en Outremer aurait, en effet, gravement déstabilisé les tissus économiques et sociaux.

Sur le redécoupage de France3 en 7 régions au lieu de 13, Nicolas Sarkozy a semblé réservé. Nous le sommes aussi. Étrangement d’ailleurs, cela ressemble au projet « PROXIMA » étudié un temps et remisé dans un placard.

Quant au projet de faire de France télévisions une entreprise unique, si sur un plan de logique industrielle nous pouvons être d’accord, sur le plan social, il n’est pas question que nous adhérions au projet tel que décliné par son PDG actuel qui vise à faire éclater les Conventions Collectives et surtout à réduire à portion congrue les instances sociales.

La contrepartie pour France télévisions de ce projet est, en effet, de réaliser une économie de 140 Millions d’euros, il est bien évident qu’elle ne se fera pas qu’avec les synergies entre chaînes. Le SPC sera d’une particulière vigilance sur ces sujets.

Enfin concernant la nomination du PDG de France télévisions par l’exécutif, le SPC y a toujours été favorable pour en finir avec l’illogisme économique qui faisait que l’actionnaire principal n’avait pas la totale maitrise de son entreprise mais aussi avec l’hypocrisie laissant croire que les politiques ne se mêlaient pas des affaires de la télé publique alors que chacun sait que tous les pouvoirs –et notamment-ceux qui décrient aujourd’hui la mesure- ont été les premiers en leur temps à intervenir pour placer leurs idées et leurs amis.

Malakoff, le 26 Juin 2008