vendredi 8 mai 2009

LA DEONTOLOGIE DES JOURNALISTES:LE SPC-CGC EN A TOUJOURS FAIT SA PRIORITE

Un conseil des "sages" chargé de rédiger un code de déontologie pour les journalistes devrait être mis en place au cours des prochains jours. L'Elysée y tient et met la pression sur les éditeurs de presse afin qu'ils fassent aboutir ce dossier. "C'est une affaire qui progresse assez vite depuis quelques jours", confirme François Devevey, directeur général de la Fédération nationale de la presse française (FNPF), qui regroupe les syndicats d'éditeurs.
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La rédaction d'un code de déontologie était l'une des conclusions des Etats généraux de la presse écrite, reprise par Nicolas Sarkozy dans son discours du 23 janvier.

L'Etat estime avoir fait son travail en faisant adopter dans la loi Hadopi un statut d'éditeur de presse en ligne. Il s'apprête également à verser 80 millions d'euros au titre de l'aide au portage et à aider les marchands de journaux par des baisses de charges pour un montant de 60 millions.

Il souhaite maintenant que les éditeurs avancent dans deux domaines : la réforme de la distribution sans toucher à la loi Bichet et la rédaction d'un code de déontologie, comportant "des droits et des devoirs", qui serait annexé à la convention collective des journalistes. Pour cela, l'Elysée laisse entendre que les aides promises à la presse pourraient être conditionnées à l'avancement de ces deux dossiers.

Bruno Frappat, le président du directoire de Bayard Presse, dont le mandat se termine fin juin, devrait faire partie de cette commission qu'il souhaite très resserrée. Des représentants d'associations de journalistes font valoir que ce comité devrait compter au moins une organisation patronale et un syndicat de journalistes, des représentants de la presse écrite et audiovisuelle, ainsi qu'un juriste. Ce qui ferait en tout "six ou sept 'sages'". Le code de déontologie devrait ensuite être approuvé de manière paritaire, par les représentants des éditeurs et les syndicats de journalistes.
Xavier Ternisien